Communiqué du CéDpa, suite aux attaques envers la rapporteure publique de la Cour Administrative d'Appel
Depuis lundi les réactions des pro-aéroport montrent combien la vérité peut être insupportable à certains. Ce ne sont que cris d’orfraie et critiques virulentes envers la rapporteure, qui a osé remettre en cause la légalité des arrêtés concernant la destruction de la zone humide et des espèces protégées qui y vivent… il y aurait un véritable florilège de mauvaise foi, voire de quasi insulte à magistrat à faire avec les propos du maire de St-Nazaire, de l’ancien vice-président aux transports de la Région, du maire de St-Aignan ou du Ministre des affaires étrangères, élus pour qui sans doute la justice n’est qu’une « vicissitude » sur le cheminement d’un projet.
Si ces messieurs avaient pris la peine de venir à l’audience, ils auraient entendu un véritable raisonnement, fondé sur le droit national et européen. Mais de même qu’ils n’ont jamais pris la peine de se plonger dans le dossier réel de l’aéroport, de même ils ne connaissent la loi sur l’eau et les directives européennes que de nom et les trouvent bien ennuyeuses lorsqu’elles les empêchent de faire ce qu’ils veulent. Ce qui est plutôt gênant pour de soi-disant « responsables » politiques…
Quant aux élus nationaux qui continuent à pérorer sans rien connaître au dossier, en prétendant que la consultation de juin a réglé la question, de François Fillon à Nicolas Sarkozy (ancien avocat...) , en passant par Emmanuel Macron et Arnaud Montebourg (ancien avocat...), qu’ils réfléchissent donc un peu avant de parler : une consultation pour avis ne supprime pas les recours juridiques par enchantement et ne confère pas de légalité à un mauvais projet. C’est ce que la cour d’appel pourrait bien leur rappeler si elle suivait les conclusions de la rapporteure, comme nous l’espérons sincèrement.
Le CéDpa, 9 novembre 2016
Le ministre des affaires étrangères à lui-même
Author: Marcelo
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