Un aéroport plus petit affirme le Canard enchainé de cette semaine ."

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Mercredi 08 octobre 2014 13:29 Notre-Dame-des-Landes : Un aéroport plus petit, affirme le Canard Enchaîné 2

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Selon le Canard Enchaîné, le constructeur Vinci a prévu "des équipements riquiqui".© DR

Selon le Canard Enchaîné, l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes serait en fait plus petit et moins bien doté en équipements que l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique.

Et si le projet de Notre-Dame-des-Landes n'avait rien à voir avec le grand aéroport annoncé ? 

On savait déjà qu'à Notre-Dame-des-Landes, la plus importante des deux pistes de l'aéroport aura la même longueur que celle de Nantes Atlantique (2 900 m). Et qu'elle ne pourra donc accueillir en service régulier les gros-porteurs comme l'Airbus A 380. 

On savait aussi que le nombre de passerelles d'accès direct aux avions sera inférieur, pour des raisons de réduction des coûts, et d'adaptation à la nouvelle économie du transport aérien, avaient expliqué à Ouest-France des responsables de Vinci (retenu pour construire et exploiter le futur équipement).

Moins de comptoirs qu'à Nantes Atlantique...

Selon le Canard Enchaîné, le reste du projet est à l'avenant.

Le journal s'est procuré le permis de construire de Notre-Dame-des-Landes, et l'a comparé à ce que la  direction générale de l'aviation civile (DGAC) estime indispensable pour Nantes Atlantique.  « La quasi-totalité des salles, des espaces et des équipements de l'aérogare prévus à Notre-Dame sont en dessous... » constate le journal.

Ainsi il y aurait 28 comptoirs d'enregistrement à Notre-Dame-des-Landes, dont 12 simplifiés, sans tapis roulant. A Nantes Atlantique, il y en a 34 aujourd'hui. La DGAC en demande 40 si l'aéroport venait à rester à l'emplacement actuel. Une telle préconisation augmente bien évidemment la facture. 

En novembre 2013, la DGAC avait publié une étude concluant qu'il était possible de conserver l'aéroport nantais sur son site, mais que cela coûterait plus cher que d'en partir.

Des emplois pas au rendez-vous ?

Du coup les élus opposants, qui ont toujours contesté les évaluations de la DGAC, demandent des explications à l'État. "Ou bien Vinci  ne respecte pas le cahier des charges. Ou bien la DGAC a rédigé un cahier des charges plus modeste pour Notre-Dame-des-Landes, et a chargé la barque pour l'aéroport de  Bouguenais, afin de  justifier le transfert", résume la conseillère générale Françoise Verchère. 

Les opposants en tirent une autre conclusion. Compte tenu du profil de Notre-Dame-des-Landes, tel qu'il apparaît dans le permis de construire, « les créations d'emploi qu'on nous promet à chaque progression du nombre de passagers ne seront évidemment pas au rendez-vous, pour cause d'optimisation et de rationalisation ».

Ils rappellent que Beauvais, qui accueille autant de passagers que Nantes, emploie deux fois moins de personnes. "