Attention Attention
Posted on Tuesday 17 April 2018, 18:07 - updated on 17/04/18 - Notre Dame des Landes - Permalink
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"Si on est la cible d'une violence structurelle ou systémique, il est légitime de se mobiliser face à la violence répressive. Ce n'est pas, comme voudrait le faire croire l'Etat, une contre-violence, mais de la défense active." François Cusset
Attention, Attention ....La terreur est là sous vos yeux mais vous ne la voyez pas, vous ne l'entendez pas, elle impossible à imaginer ici et pourtant. Elle couve et la couvre avec des voix si douces comme celle de la Garde des Sots ou du porte parole du PS plouf.
Sons enregistrés :
le mercredi 11 Avril aux Fosses Noires :
Mix : Attention plein d'attention entre Info et réalité sur quel terrain vague à l'âme.
Usage disproportionné de la Force ? Que nenni ...On plaint plutôt les gendarmes si inoffensifs SISI civilisés comme le Général à qui on vent les mêmes armes....bien sûr.
(extraits infos France Culture du 16 et 17 avril 2018)
Sons enregistrés :
le mercredi 11 Avril aux Fosses Noires :
-15h 15h30 début du bombardement
- le dimanche 15/04 19h30 champs de la Wardine derrière la cabane des Brestois dans les Arbres kazh coat : ar c'hazh coat (chat des bois : écureuil).
Sur France culture à écouter
Les nouvelles logiques de la violence
"Si on est la cible d'une violence structurelle ou systémique, il est légitime de se mobiliser face à la violence répressive. Ce n'est pas, comme voudrait le faire croire l'Etat, une contre-violence, mais de la défense active." François Cusset
Zadistes expulsés, facs bloquées par les étudiants puis débloquées par les forces de l'ordre, Syrie bombardée : il suffit au citoyen d'ouvrir n'importe quel journal pour que la violence lui saute aux yeux. Mais cette violence manifeste, cette violence événementielle, ne voile-t-elle pas une violence souterraine, une violence qui elle serait structurelle, invisible certes, mais non moins dévastatrice ?
L’historien des idées François Cusset, professeur de civilisation américaine à l’université Paris-Nanterre, auteur de La Décennie (2006) et précédemment de La Droitisation du monde (2016), qui remontait aux sources de cette violence à visage nouveau, retraçant un demi-siècle politique, contre-révolutionnaire, un cycle regressif, marqué par les évolutions d’un «capitalisme familial, national et protectionniste devenu spéculatif, actionnarial et mondialisé». Et par une révolution technologique à double tranchant. Cycle durant lequel l’Etat aussi a changé de camp, brouillant les clivages politiques à gauche comme à droite.
Une réflexion qu’il prolonge aujourd’hui son nouvel essai : Le Déchaînement du monde, publié à La Découverte où il donne à voir les nouvelles formes de la violence.
Angle mort de notre temps, violence invisible ou violence refoulée, elle est pourtant omniprésente. Et elle circule, de la parole au geste, de la contrainte à l’angoisse qu’elle suscite. Une violence intrinsèque au système, fragmentée, circulatoire, protéiforme, et d’autant plus intense.
"Alors qu'hier on tabassait des élèves dans la cour de récré, aujourd'hui on les harcèle collectivement sur internet. Il ne s'agit pas de savoir si la violence a diminué ou augmenté, mais d'analyser son changement de nature." François Cusset
Télérama du 17 04 18