Tendre une perche

Extrait de l'article de libération du premier avril une farce : des vertes et des pas mûres.

Club. La nouveauté de l’histoire, c’est le club «pro gouvernement» chez les Verts qui se désolidarise de la base, prend des initiatives et se réunit ce samedi 4 avril à Paris pour se faufiler entre les brèches et tenter un retour au gouvernement. Parmi eux, le député François de Rugy qui juge que «c’est le moment de la clarification» et que EE-LV «est arrivé au bout d’un cycle». Mais aussi Jean-Vincent Placé qui explique que les Verts sont devenus «anti-tout» et que la nouvelle orientation du parti «dérive vers l’extrême gauche» après les nombreuses alliances entre les EE-LV et le Front de gauche aux départementales. Sauf que cette fois le «pacte» proposé par le gouvernement est moins lourd, comme l’explique une figure du PS : «Ils n’auront jamais un grand ministère de l’Ecologie comme on leur proposait l’an dernier.»

Du côté de la base du parti, donc de Duflot, ce n’est qu’un «coup de bluff». La seule intrigue ? La présence de Cosse, taulière des Verts. «Elle joue à un jeu dangereux, d’ailleurs on ne sait pas à quel jeu elle joue. Participer à une réunion qui menace de couper le parti en deux alors qu’elle est candidate aux régionales ce n’est bon ni pour elle ni pour le parti», dit un dirigeant. Reste à savoir si elle sera là pour recoller les morceaux ou suivre le mouvement…

Doctrine. Au bout du compte, la balle est dans le camp de Hollande. Sa doctrine : c’est tout ou rien. Soit pas de débauchage individuel mais un accord de paix avec la totalité du parti EE-LV pour éviter toute candidature intempestive en 2017. Un ministre proche de Hollande confirme : «Si on commence à séparer le bon grain de l’ivraie, si on les sépare, ils vont faire du bruit. Ce sera un rassemblement qui a toutes les allures de la division.»