De jeter de l'huile sur le feu
Posted on Monday 15 April 2013, 23:58 - updated on 30/03/14 - Notre Dame des Landes - Permalink
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lundi 15 avril 2013, par zadist
Dans la presse d'aujourd'hui, effectivement, Presse océan e Ouest-France aggrave le cas de ce gendarme blessé, mais en écoutant Mr le préfet en vidéo, ne disait-il pas qu'il était légèrement blessé et voilà que notre bon maire de Vigneux s'en mèle " si des opposants ont été blessés, leurs blessures sont sans commune mesures" et bien qu'ils lisent le compte rendu de l'équipe médicale s'il a un doute. Le 31 octobre, lors des actions la libre circulation du préfet, Notre bienheureux Lapous nous en mettait une couche sur Trois blessés graves dans les forces de l'ordre, c'est du déjà entendu . Qui fait le buzz à votre avis ? Du calme, il faut amadouer la population et la préparer aux élections municipales , les maires se la filent douce et se rangent dans la légalité. Puis on vous réexpliquera avec les vrais militants ceux de souche que l'aéroport se fera bien avec un peu moins de parking et un peu plus de vert sur les toits et dans les coeurs et on en reparlera pas. En fait qui sème la m....?
Dans la presse vous entendrez beaucoup parler des trois gendarmes blessés mais, peu des personnes subissants les violences physiques et psychologiques de cette opération militaire.
En tant qu’équipe médicale on voulait transmettre ce que l’on a vu aujourd’hui. Alors qu’hier on célébrait la libération du carrefour de la Saulce deux jours plus tôt par un pique-nique festif sans autres blessures que des coups de soleil, ce matin les gendarmes sont revenus en nombre reprendre le carrefour, réinstaurer leur occupation militaire. Dans ce cadre là, on a vu de nombreux tirs tendus de flashball et grenades assourdissantes a courte distance, qui ont infligé de nombreuses blessures dont certaines pris en charge par l’équipe médicale :
- impacts par flashball :
oedèmes et hématomes : - trois personnes dans les jambes - une personne dans le bras - une personne dans les épaules - trois personnes dans le thorax - une personne dans le dos un impact dans la tête entrainant une plaie ouverte du crâne nécéssitant cinq points de suture un impact dans le visage provocant un arrachement important de l’arcade et un enfoncement des sinus accompagné par une hémoragie importante nécéssitant une prise en charge par les pompiers
- impacts par des grenades assourdissantes :
plaies, brulures et corps étrangers faits par les éclats de grenade : - trois personnes dans les jambes - une personne dans une fesse blaste : - multiples personnes choquées (désorientations, acouphènes) - une personne plus gravement atteinte malgré la présence d’une palette la protégant des impacts des éclats
- des nombreuses intoxicationes liées à l’emploi massif de gaz lacrimogène et poivré
Les pompiers ayant evacué la personne ont eté bloqué par les gendarmes qui leur ont refusé l’accès et ne les ont laissé passer qu’après l’insistance d’occupants présents. Ils ont de nouveau empeché leur départ afin de contrôler la personne blessée, retardant en tout plus de vingt minutes la pris en charge des secours.
Une occupation militaire ne s’installe jamais sans violence. Cette liste non-exhaustive ne voudrait pas oublier toute la violence psychologique d’un tel déploiement policier ainsi que celles subies au quotidien dues à leur présence permanente et leurs agissements.