Tendre une perche

article de Laval maville du mercredi 10 Octobre_2012 Sortir du nucléaire : manifestation samedi à Laval

© Archives Ouest-France Laval est la seule ville du Grand Ouest concernée par la journée nationale d'action. Entre 5 000 et 10 000 manifestants sont attendus dans la ville-préfecture pour dire, notamment, leur opposition à la ligne THT. Pourquoi ? Comment ? Pourquoi cette manifestation ?

La manifestation de Laval, qui aura lieu samedi, s'inscrit dans le cadre d'une journée nationale d'action Changeons d'ère, sortons du nucléaire. Elle est organisée par le réseau Sortir du nucléaire, avec le soutien de plusieurs organisations politiques et syndicales (le Parti de Gauche, Europe-Ecologie - Les Verts, la Confédération paysanne...). Sept autres manifestations sont prévues, ce jour-là, en France, à Paris, Lille, Metz, Strasbourg, Bordeaux, Lyon et Montpellier.

Quel message les organisateurs veulent-ils faire passer ?

Le mot d'ordre, c'est l'arrêt du nucléaire. Mais, selon les régions, la manifestation aura une déclinaison locale. « Dans l'Est, il sera question de la fermeture de la centrale de Fessenheim ; dans le Sud, du projet de réacteur Iter, précise Jean-Yves Rossignol, membre de Sortir du nucléaire 53. Pour l'Ouest, il s'agit de redire notre opposition au réacteur EPR et à sa ligne THT Cotentin-Maine. »

Où va se dérouler la manifestation ?

Dans le centre-ville de Laval. Les manifestants partiront de la place du 11-Novembre, devant la mairie, à 14 h. Ils traverseront le Vieux-pont, emprunteront la rue de Paradis, passeront devant la préfecture, où une motion sera déposée. Le cortège remontera alors vers la gare pour terminer au square de Boston, où plusieurs intervenants prendront la parole. Parmi eux, Didier Anger, militant historique, membre fondateur des Verts et du réseau Sortir du nucléaire.

Combien de manifestants sont attendus ?

Plusieurs milliers, c'est sûr, car il s'agira de l'unique rassemblement pour l'Ouest de la France. Difficile, toutefois, d'avancer un chiffre précis, d'autant que la météo peut influer sur la participation. À ce jour, l'on sait toutefois qu'une vingtaine de départs de car sont déjà programmés, du Calvados, des Côtes-d'Armor, d'Eure-et-Loir, du Finistère, d'Ille-et-Vilaine, d'Indre-et-Loire, de Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire, de la Manche, du Morbihan, de l'Orne, de la Sarthe, de Seine-Maritime et des Deux-Sèvres. Il faut aussi compter avec le covoiturage. Les organisateurs tablent, eux, sur 5 000 à 10 000 manifestants.

Faut-il craindre des débordements ?

Du côté de la préfecture, on ne semble pas s'inquiéter outre mesure : il ne s'agit que d'une manifestation. Même si, pour Jean-Yves Rossignol, « ce sera peut-être l'une des plus grosses manifestations organisées à Laval ». Les manifestants sont d'ailleurs dans une démarche pacifique. On ne peut toutefois pas exclure que des mouvements anarchistes autonomes se greffent à la manifestation. Des forces de l'ordre supplémentaires (escadron de gendarmerie, compagnie de CRS) devraient donc être mobilisées, afin d'éviter tout dérapage. La préfecture assure qu'à ce jour, rien n'est arrêté. Seule certitude : Laval devrait voir fleurir des affiches et des autocollants !

Samedi 13 octobre, départ à 14 h, devant la mairie de Laval.

Nicolas EMERIAU.