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Hollande sur Notre-Dame-des-Landes : l'aéroport est « nécessaire »

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« Je préfère être clair. J'ai approuvé cet aéroport même si ce n'est pas à moi de le décider. Cela relève des collectivités locales », a déclaré François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle, ce matin sur France Inter. Ce « nouvel équipement » en projet à Notre-Dame-des-Landes est « nécessaire » selon lui, car « l'aéroport de Nantes aujourd'hui n'a pas toutes les conditions de sécurité ». Ajoutant néanmoins : « Après, devait-il être situé là ? Ce n'est pas à moi de le dire. »

Le candidat PS a promis que « si les recours sont engagés, ils iront jusqu'au bout », appelant à « ouvrir une discussion et une concertation » après avoir regretté que l'aéroport soit devenu « un sujet de fixation ». Concluant pour sa défense : « Prenez conscience que si je n'étais pas le prochain président, cet aéroport se ferait aussi avec Nicolas Sarkozy chef de l'Etat. »

La Confédération paysanne appelle à une nouvelle large mobilisation du monde agricole contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes aujourd’hui à 13 heures, square Daviais, à Nantes. Les organisateurs espèrent « plus de tracteurs » que le 24 mars dernier, lorsque 220 tracteurs et environ 7 000 manifestants avaient défilé dans le centre-ville. Presse-Ocean

François Hollande a rappelé ce jeudi qu’il avait « approuvé » la construction de l’aéroport de Notre-Dame des Landes, près de Nantes, et qu’un « nouvel équipement (était) nécessaire ».

La décision relève des collectivités locales

Interviewé sur France Inter ce jeudi matin, le candidat socialiste à l’élection présidentielle s’est exprimé sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes : « Je préfère être clair. J’ai approuvé cet aéroport même si ce n’est pas à moi de le décider. Cela relève des collectivités locales », a dit le candidat socialiste sur France Inter.

« L’aéroport de Nantes aujourd’hui n’a pas toutes les conditions de sécurité. Un nouvel équipement est nécessaire. Après, devait-il être situé là ? Ce n’est pas à moi de le dire », a-t-il ajouté. « Si les recours sont engagés, ils iront jusqu’au bout », a promis le candidat socialiste. Déplorant que cet aéroport soit devenu « un sujet de fixation », François Hollande a lancé un appel à « ouvrir une discussion et une concertation ».

Précision importante, François Hollande a aussi affirmé : « J’attendrai que les recours soient levés pour qu’il y ait des travaux ». Il a ajouté que les agriculteurs pourront continuer à exploiter les terres du bocage nantais tant que dureront les recours juridiques. Quatre recours sont actuellement en cours devant diverses juridictions comme la Cour européenne des droits de l’homme, le tribunal administratif, la Cour de cassation, le Conseil constitutionnel. Ainsi le décret approuvant la concession au groupe Vinci est attaqué devant le Conseil d’Etat. Les opposants attendent aussi l’application de la loi sur l’eau, dans les semaines qui viennent, pour engager une nouvelle action juridique.

« Cet aéroport se ferait aussi avec Nicolas Sarkozy »

« Prenez conscience que si je n’étais pas le prochain président, cet aéroport se ferait aussi avec Nicolas Sarkozy chef de l’Etat », a-t-il dit aussi.

Confiée par l’Etat au groupe Vinci, la construction de l’aéroport doit débuter en 2014 et se terminer en 2017. Les premiers travaux routiers doivent débuter dans quelques mois. S’y opposent des agriculteurs locaux, les écologistes et des militants anarchistes ou alternatifs. Des agriculteurs et des militants ont entamé une grève de la faim. Ils demandent le gel des expropriations et des expulsions tant que n’auront pas été épuisés les recours juridiques. Parmi eux, Michel Tarin, 64 ans, vient de commencer sa quatrième semaine sans s’alimenter. Ouest-France