Nous sommes là pour affirmer nos droits

Nous sommes là pour affirmer nos droits ...d'êtres des citoyen(nes) libres de s'exprimer contre cet autoritarisme actuel qu'il faut combattre à tout prix...avant d'étouffer...

rassemblement dans les villes de France .

Ici à Nantes devant la préfecture . 19 h jeudi 30 mars 2023 sous la pluie .

Sainte -Soline  / Blast

https://www.youtube.com/watch?v=IZ3TmNDoDvw

                                                                                                                                                    Le monde 8/04/23

Et déjà l'intimidation ...

 

 

A suivre les chansons et les prises de paroles .

C'est le chant des Partisans qui ouvre bien le BAl.

 

 

 Devant le momument des 50 otages  : un Etat  répressif, un Etat qui use de la violence comme il fait aujourd'hui, c'est un Etat qui a peur et c'est un Etat dangereux

 

 

Prise de parole de ...du Soulèvement de la Terre : lecture de la lettre des parents de Serge ....On est  Tous Fichés S

 

 

Prise de parole de la CGT 44

 

 

Prise de parole du député Kerbrat (France Insoumise) : Que Darmanin démissionne !

 

 

chant de lutte : Gare à la recvanche quand tous les pauvres s'y mettront.

(enregistrement saturé)

 

 

Lecture de la lettre des parents de Serge qui est gravement atteind à la tête par une grenade  de Darmanin lu par des amis proche de Serge

 

 

Les Streets Médics ciblés par la Police à Nantes .

 

 

"Je m'adress aux uniformes autour de moi : vous êtes complices "

 

 

"Mon grand père était un militant de l'Algérie . Abolition de la Police

 

 

La Jeunesse en Révolte : " Ce n'est pas sur TiTok qu'il faut faire la révolution, c'est dans la rue"

 

 

Chant : parti des Rouges

 

 

Cheminots en Grève

 

 

"Le gouvernement est en guerre contre sa population

 

 

communiqué de 25 Orga

 

 

La parole

 

 

"Vous pouvez couper les fleurs, vous n'empêcherez pas l'arrivée du printemps " Pablo Néruda

 

 

Nous on est là ! . Le cortège en chant

 

 

Chants sur le parcours au long cours autorisé ...

 

 

                                                                                                                                                     Télérama du 5/04/23

Article de Médiapart

Jean-Pierre Fraisse : « La mort de Rémi n’a servi à rien »

Dans un entretien à Mediapart, le père de Rémi Fraisse, tué lors des mobilisations contre le barrage de Sivens en 2014, dénonce la répression qui s’est abattue à Sainte-Soline le week-end dernier. « Tous les jours, je me dis qu’il peut arriver un drame avec ce gouvernement », accuse-t-il.

 

Un militant de 32 ans, « S », entre la vie et la mort. Un second, « Michael, 34 ans », également plongé dans le coma. D’autres centaines de manifestant·es blessé·es, pour certain·es grièvement.

Le bilan de la manifestation qui s’est tenue samedi 25 mars contre le projet de mégabassine de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) réveille les pires souvenirs de l’histoire des luttes écologiques, neuf ans après la mort de Rémi Fraisse, 21 ans, à la suite d’un jet de grenade par un gendarme lors des mobilisations contre le barrage de Sivens (Tarn).

« Le fait qu’il y ait des morts ne change rien », dénonce auprès de Mediapart Jean-Pierre Fraisse, le père de Rémi. Ce retraité de France Télécom, aujourd’hui âgé de 72 ans, pointe la responsabilité d’un gouvernement qu’il estime soumis à quelques intérêts privés, aveugle à la catastrophe climatique qui se profile, et ne sachant manier que la « répression à outrance ». Entretien.

Mediapart : Que ressentez-vous depuis que vous avez été informé du nombre de blessés graves à Sainte-Soline ?

Jean-Pierre Fraisse : Je ressens de l’abattement, de la douleur. On est toujours un peu traumatisé quand on voit toutes ces images de violences policières. Les traumatismes ne s’en vont pas comme ça. Les années font leur travail mais, aujourd’hui, je pense surtout aux parents de ces jeunes qui vont peut-être se retrouver dans la même douleur que ce qu’on a vécu. Et puis, ce n’est peut-être pas fini avec ce gouvernement... On ne sait pas ce qu’il va se passer. Tous les jours, je me dis qu’il peut arriver un drame avec ce gouvernement.

Rapidement, un parallèle a été dressé entre Sainte-Soline et ce qu’il s’est passé à Sivens. Comme si les faits se répétaient, à neuf ans d’intervalle. Qu’en pensez-vous ?

Rémi a été le premier mort dans la bataille de l’eau. On a depuis continué à foncer sans se poser de question sur le type de cultures que nous souhaitons, et la nécessité d’avoir des cultures moins demandeuses en eau par exemple.

Le rôle des gouvernements est quand même de prévoir l’avenir, d’anticiper les changements, de les accompagner. Or, rien ne se fait. Cela a commencé sous le gouvernement Hollande, pour ne pas remonter plus avant, et cela continue sous les gouvernements Macron.

Ma première impression, c’est que c’est absurde, et que la mort de Rémi n’a servi à rien, malheureusement. J’ai bien peur qu’il y ait peut-être un mort, voire plus. C’est absurde, c’est absurde...

Aujourd’hui, qu’est-ce qu’on voit ? On voit Paris, dans lequel on se bat à coups de poubelles, de gaz lacrymogènes et de grenades tout court d’ailleurs. Et la même chose à la campagne. Tout ce qu’on sait faire, c’est de la répression à outrance.

Pointer l’« absurdité » de la situation ne contribue-t-il pas à minimiser le fait que cette affaire repose sur la confrontation d’intérêts contradictoires, des conflits d’usage de l’eau et, in fine, des visions politiques antagonistes ?

Les gouvernements s’appuient sur les intérêts particuliers qui les élisent. Pour ne pas les nommer : la FNSEA [syndicat agricole productiviste – ndlr], etc. On le sait. Quand je dis qu’on est dans l’absurdie, c’est le premier mot qui me vient à l’esprit parce que l’eau est une ressource rare. D’ailleurs, quand on voit le niveau des retenues d’eau en France, il y a un gros souci pour passer l’été qui arrive.

À lire aussi

On oppose souvent, à Sivens et actuellement, intérêts privés et intérêt général. Mais que des intérêts privés, des agriculteurs fassent des bassines en pensant que cela va les sauver, je peux les comprendre. Ils ont besoin de passer les deux, trois prochaines années, ils ont du mal à changer leurs méthodes de culture, c’est compréhensible. On est tous pareil, on a nos habitudes, ce n’est pas évident de réformer ses façons de travailler. 

Mais ce qui est incompréhensible, c’est qu’un gouvernement ne comprenne pas qu’en soutenant ces intérêts privés, non seulement il va contre l’intérêt général, mais aussi contre son propre intérêt. Parce qu’on va tous manquer d’eau, ça c’est sûr. Et les agriculteurs sont les premiers concernés, à très court terme ou à moyen terme. Au lieu de bien cerner l’intérêt général, y compris celui des agriculteurs, on suit un syndicat d’agriculteurs, la FNSEA.

En poussant à l’extrême la défense d’intérêts particuliers à court terme, on va vers une situation catastrophique, y compris pour les agriculteurs eux-mêmes. Pour un gouvernement, s’appuyer sur ses électeurs, cela ne veut pas dire enfourcher le dada de quelques intérêts privés. Il devrait anticiper les choses. Mais à part tirailler, il ne sait pas faire grand-chose, en fait. Le fait qu’il y ait des morts ne change rien, ce sont toujours les intérêts particuliers à très court terme qui priment.

À chaque nouveau drame, se repose la question de l’armement des forces de l’ordre...

Rémi a été tué par une grenade OF-F1, qui comportait entre 70 et 80 g de TNT. Son usage a été arrêté ensuite. La GLI-F4, qui fait quand même 26 g de TNT, qui vous arrache les mains et tout et qui peut vous tuer si vous la prenez sur la colonne vertébrale ou le crâne, a aussi été retirée [après les graves blessures provoquées au moment des gilets jaunes – ndlr].

J’ai lu dans la presse qu’il y avait à Sainte-Soline des grenades, que je ne connais pas. Je me demande bien quelle est sa composition pour arriver encore, de nouveau, à risquer de tuer des jeunes… [Comme l’a raconté Mediapart, la GM2L désormais utilisée est susceptible de causer des mutilations du fait de sa composition pyrotechnique, lire ici – ndlr].  

En fait, même avec des grenades de désencerclement [non offensives – ndlr], c’est toujours la même chose. On a toujours des grenades qui peuvent tuer. La mort de Rémi a permis d’interdire ces OF-F1, mais on a continué dans la militarisation de la police et de la gendarmerie : ils ont des flash-balls aussi précis qu’un fusil, ils ont même des fusils-mitrailleurs, on a recréé les brigades motorisées qui avaient été supprimées à la suite du décès de Malik Oussekine.

Malik Oussekine, cela avait provoqué un émoi quand même à l’époque. Ces brigades de voltigeurs, trop dangereuses, ont été dissoutes, avant d’être recréées depuis par Macron. On est dans une militarisation à outrance de la police, de la gendarmerie.

On n’a rien compris, là encore, on fait tout l’inverse de ce qu’il faudrait faire. Il suffit de voir les sommes astronomiques engagées chaque année par l’État pour commander des grenades... [un appel d’offres publié en novembre 2022 portait sur l’achat de 4,5 à 13,4 millions de grenades en tout genre, pour un total de 38 millions d’euros – ndlr].

Une enquête de Mediapart a permis d’établir que, de 2016 à 2021, 51 % des jets de grenades de désencerclement en manifestation n’étaient pas réglementaires. 4 000 grenades ont été tirées en quelques heures à Sainte-Soline, d’après Gérald Darmanin. Les vidéos tournées sur place montrent l’intensité de ces jets de grenades. Que ressentez-vous quand vous les voyez ?

C’est insupportable, je les regarde trop d’ailleurs. Chaque fois que je vois ces images-là, je me dis que les choses ne changent pas, et même que cela empire. Il y avait plus de 3 000 policiers et gendarmes sur place. C’est énorme. On déplace des armées, vous vous rendez compte ? 

Tout cela pour protéger des biens matériels, dont on peut penser que leur valeur est principalement symbolique...

Il faut quand même rappeler qu’à Sivens, le projet était illégal, c’était un barrage sans bonne autorisation ni rien. La première bassine dont j’ai entendu parler, à Caussade, dans le Tarn-et-Garonne, était complètement illégale aussi. Elle n’a pas pu être annulée, puisque administrativement il n’y avait rien, pas d’autorisation.

Ils ont construit ça comme ça les mecs, mais la bassine, elle est toujours là. Personne ne détruit rien du tout. C’est la politique du fait accompli dans toutes ces affaires-là [dans le Marais poitevin, plusieurs recours ont été déposés devant la justice contre les autorisations préfectorales de constructions de mégabassines – ndlr].

À Sivens, quand Rémi a été tué, il y avait eu des engins de chantier pendant la semaine précédente, qui avaient tout rasé de cette magnifique forêt. Pour le week-end, ils avaient fait une tranchée autour d’un périmètre, un fossé comme au Moyen Âge, et pour justifier qu’ils défendaient quelque chose, ils avaient laissé un seul engin de chantier. Pendant tout le week-end, ça s’est tapé dessus, la gendarmerie était censée défendre un seul engin de chantier…

Comment expliquez-vous que, dans le même temps, on assiste à une négation de l’expression « violences policières » par des responsables publics ou même des médias ?

Aujourd’hui, un des problèmes dont on souffre, c’est le fait qu’il n’y a plus de liberté de la presse. Il reste quoi comme médias indépendants ? Le Canard enchaîné, Mediapart, quelques autres titres… On vit dans un monde d’oligarques, donc ces gens-là, ils s’enrichissent avec les gouvernements actuels, et ils s’en font les relais. Il n’y a pas besoin de chercher bien loin. Bientôt, ce sont les victimes qui vont être condamnées. On en est là. Le discours en place, c’est de faire des victimes des coupableOn est devant un gouvernement qui ne respecte plus rien, qui ne veut plus rien entendre, qui ne comprend rien, parce que ça va mal finir tout ça. Écologiquement comme socialement. Il y a une caste de gens très riches, de plus en plus riches, pas qu’en France. Et ces gens pensent qu’ils vont s’en sortir, mais ils oublient qu’on vit sur la même planète. Où que l’on soit, on est tous dans la même galère. Les gens qui font partie des riches aujourd’hui ne le comprennent pas, ils pensent qu’ils s’en sortiront toujours. Mais ce n’est pas vrai, et c’est peut-être plus proche qu’on ne le croit. Concernant l’eau, on va voir comment on passe l’été déjà…

Malgré la répression annoncée à Sainte-Soline, des milliers de manifestants ont bravé l’interdiction de manifester. Cela vous donne-t-il espoir ?

Effectivement, dans les jeunes générations, il y a quand même de plus en plus de gens qui prennent conscience de ce qu’il se passe. Pour ces générations, il faut que la planète leur tienne 50 ans sous les pieds, et ce n’est pas garanti aujourd’hui.

La génération des 20/25 ans, ce ne sont pas des idiots, ils savent très bien que la répression à outrance va s’abattre sur eux, mais ils savent aussi que c’est leur survie propre qui est en jeu, à court ou moyen terme. C’est dire à quel point le gouvernement ne voit pas le mur écologique qui est devant nous.

Share

Marcelo

Author: Marcelo

Stay in touch with the latest news and subscribe to the RSS Feed about this category

Comments (0)

Be the first to comment on this article

Add a comment This post's comments feed

HTML code is displayed as text and web addresses are automatically converted.

No attachment



You might also like

Manif lycéen(ne) durant le CPE à Nantes

Manif lycéen(ne) durant le CPE à Nantes le 4 Avril 2006 .. Prises de paroles

Continue reading

Vendredi 30 juin à Nantes : manif interdite 40 minutes avant son Rendez-vous : vous êtes cernés : Soutien à Nahel

Vendredi 30 juin à Nantes : manif interdite 40 minutes avant son Rendez-vous : vous êtes cernés : Soutien à Nahel      

Continue reading